Dans un an j'aurais un âne
il ira de son pas lent ahanant
et je le suivrai content
il me mènera où il voudra
à travers bois à travers champs
et je le suivrai en chantant
avec mon âne, léger
nous serons satisfaits
de nos pas lents
sans nous soucier du temps qu'il fait
peut-être alors je te rencontrerai
peut-être alors je te reconnaitrai
je te donnerai mon coeur
je te donnerai mes heures
nous serons là, âmes soeurs
stoppés net dans notre élan
nos pas lents s'effilocheront
l'âne en profitera
pour brouter un peu de son
ou pour me fausser compagnie
ou pour composer un poème
un poème pour lui
ou pour nous deux
ou pour me dire adieu
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 16 décembre 2015
où j'avais proposé de poursuivre les phrases "dans un an", "je te donnerai", "un poème pour".
Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !
mercredi 16 décembre 2015
21 souhaits
Je veux et j'exige du bleu
J'ose espérer du bleu plein les yeux
Je veux et j'exige du rose aussi plein les cœurs
J'ose espérer de la cannelle
Je veux et j'exige du sucre
J'ose espérer de la dentelle
Je veux et j'exige Duke Ellington à tous les coins de rues
J'ose espérer du doux, du bon, du beau, du vécu
Je veux et j'exige de la sagesse un peu
J'ose espérer de la paix beaucoup
Je veux et j'exige de la joie énormément
J'ose espérer des toits sur toutes les têtes
Je veux et j'exige des tas de fenêtres et presque pas de murs
J'ose espérer des soins partout où il en faut
Je veux et j'exige de la patience et de la folie
J'ose espérer des nids douillets
Je veux et j'exige des portes ouvertes pour les réfugiés
J'ose espérer du pain et du vin pour chacun
Je veux et j'exige de l'air respirable à jamais
J'ose espérer de l'eau douce, de l'eau salée
Je veux et j'exige du soleil toute l'année
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 16 décembre 2015
où une fée, soudainement apparue, nous a invité à énoncer 21 souhaits en trente secondes...
en alternant "je veux et j'exige" et "j'ose espérer" !
J'ose espérer du bleu plein les yeux
Je veux et j'exige du rose aussi plein les cœurs
J'ose espérer de la cannelle
Je veux et j'exige du sucre
J'ose espérer de la dentelle
Je veux et j'exige Duke Ellington à tous les coins de rues
J'ose espérer du doux, du bon, du beau, du vécu
Je veux et j'exige de la sagesse un peu
J'ose espérer de la paix beaucoup
Je veux et j'exige de la joie énormément
J'ose espérer des toits sur toutes les têtes
Je veux et j'exige des tas de fenêtres et presque pas de murs
J'ose espérer des soins partout où il en faut
Je veux et j'exige de la patience et de la folie
J'ose espérer des nids douillets
Je veux et j'exige des portes ouvertes pour les réfugiés
J'ose espérer du pain et du vin pour chacun
Je veux et j'exige de l'air respirable à jamais
J'ose espérer de l'eau douce, de l'eau salée
Je veux et j'exige du soleil toute l'année
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 16 décembre 2015
où une fée, soudainement apparue, nous a invité à énoncer 21 souhaits en trente secondes...
en alternant "je veux et j'exige" et "j'ose espérer" !
Cadavres exquis
Hier sur la lune, une perle de rosée pensait à s'arrêter un peu, en chantant, parce que le temps était à l'orage.
L'autre jour, dans une cocotte-minute, une cloche et un chapeau avait envie de prendre un tapis volant, en égrainant du raisin blanc, parce qu'il ne pouvait en être autrement.
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 16 décembre 2015.
jeudi 10 décembre 2015
Philosophie... surréaliste !
Au commencement il y avait du vide, beaucoup, plein, comme un œuf. Avant c'était creux, plein d'échos et on ne s'entendait pas là-dedans. Maintenant, je suis en pleine contemplation face à ce vide qui s'est rempli. Demain les poules auront la chance de partager cette conception des choses. A l'avenir, le monde sera à crêtes et à plumes !
Atelier d’écriture, MJC de Saint Georges les Bains, Jeudi 10 décembre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte à partir de débuts de phrases.
lundi 7 décembre 2015
Souhaits
Que le temps se fasse murmure
Que le silence arrondisse la faim
Que des lucarnes s'ouvrent
Que la confiance jaillisse de montagnes en montagnes
Atelier d’écriture, MJC de Portes-lès-Valence, Lundi 7 décembre 2015
séance autour des rêves, des souhaits... texte produit à partir d'une sélection de courts extraits des productions du groupe.
Que le silence arrondisse la faim
Que des lucarnes s'ouvrent
Que la confiance jaillisse de montagnes en montagnes
Atelier d’écriture, MJC de Portes-lès-Valence, Lundi 7 décembre 2015
séance autour des rêves, des souhaits... texte produit à partir d'une sélection de courts extraits des productions du groupe.
mercredi 2 décembre 2015
Haïkus
Claque la pression
La craie aurait pu crisser
Même pas crié
Rose calcifiée
Le temps à fait son oeuvre
Ô sable figé
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 2 décembre 2015
séance haïkus.
dimanche 29 novembre 2015
Ode à l’hiver
L’hiver est
froid
L’hiver est
droit
Droit comme
un if
Droit comme
un i
Comme un i
vert
Vert comme
l’espoir
Vert comme
le noir
Au noir de
la nuit
L’hiver
oppose sa lumière
Au cœur de
l’hiver
Sa lumière
bleue
Scintillante
Apaisante
A quand
cette lumière au cœur des hommes
Cet amour
auquel nous aspirons tous
Cette paix
que nous attendons tous
Au cœur de
l’hiver
Droit comme
un i
Comme un nid
ouvert
Il est un
foyer ouvert à tous
Le cœur des
hommes
Et lorsque
ce cœur s’ouvre
Alors au
noir de la nuit
L’hiver
expose sa lumière
Et dans ces
cœurs
L’amour
explose
Et jaillit
la lumière
Comme un i
vers tous ces cœurs ouverts
Ouverts
comme une orange
Offerte en
mille quartiers
En mille
rayons
Lumineux
Généreux
Pétillants
de joie
Et doux
comme un nid
Un nid
douillet au coin du feu
lundi 23 novembre 2015
L'ouïe fine
Ouvre tes feuilles
laisse tomber les grains
dans ton pavillon
tel des carillons
goutte à goutte
notes à notes
d'abord tu entends
puis tu écoutes
ça te caresse le tympan
déguste ce doux chant
la partition du vent
qui souligne les branches de saules
parfois ça chatouille ça fait tout drôle
la musique coule alors
te parcours tout le corps
de la tête au pied
longeant l'échine
savoure cette vibration divine
Atelier d’écriture, MJC de Portes-lès-Valence, Lundi 23 novembre 2015
où j'avais proposé de produire un texte sur un sens, inspiré du poème de Queneau "Le nez fin".
laisse tomber les grains
dans ton pavillon
tel des carillons
goutte à goutte
notes à notes
d'abord tu entends
puis tu écoutes
ça te caresse le tympan
déguste ce doux chant
la partition du vent
qui souligne les branches de saules
parfois ça chatouille ça fait tout drôle
la musique coule alors
te parcours tout le corps
de la tête au pied
longeant l'échine
savoure cette vibration divine
Atelier d’écriture, MJC de Portes-lès-Valence, Lundi 23 novembre 2015
où j'avais proposé de produire un texte sur un sens, inspiré du poème de Queneau "Le nez fin".
mercredi 18 novembre 2015
Devinette #2
Il chante des paroles mystérieuses
apprises au cours de voyages aux longs cours
il porte fièrement les ailes des géants
et fait tournoyer des couleurs parfumées
à en décoiffer les élégantes
Parfois une giffle
un claquement de paupière
son haleine chaude ou rafraichissante
a le pouvoir d'entretenir la flamme
Toujours il court après les vaisseaux du ciel
et fait danser les branches des saules
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 18 novembre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte sur un objet, sans le nommer, inspiré de "La nuit" de Queneau.
apprises au cours de voyages aux longs cours
il porte fièrement les ailes des géants
et fait tournoyer des couleurs parfumées
à en décoiffer les élégantes
Parfois une giffle
un claquement de paupière
son haleine chaude ou rafraichissante
a le pouvoir d'entretenir la flamme
Toujours il court après les vaisseaux du ciel
et fait danser les branches des saules
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 18 novembre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte sur un objet, sans le nommer, inspiré de "La nuit" de Queneau.
jeudi 12 novembre 2015
Devinette #1
D'abord une légère ouverture
discret frémissement
vibration d'une corde de brume
Puis crescendo l'envol d'une bulle
contemplé par les sentinelles de pierre
Enfin un fruit mûr
point d'orgue sur l'horizon
salué par la symphonie des oiseaux s'éveillant
au son de cette si simple chanson
Atelier d’écriture, MJC de Saint Georges les Bains, Jeudi 12 novembre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte sur un objet, sans le nommer, inspiré de "La nuit" de Queneau.
discret frémissement
vibration d'une corde de brume
Puis crescendo l'envol d'une bulle
contemplé par les sentinelles de pierre
Enfin un fruit mûr
point d'orgue sur l'horizon
salué par la symphonie des oiseaux s'éveillant
au son de cette si simple chanson
Atelier d’écriture, MJC de Saint Georges les Bains, Jeudi 12 novembre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte sur un objet, sans le nommer, inspiré de "La nuit" de Queneau.
lundi 9 novembre 2015
De portes en portes
Alice n'avait jamais osé lever le loquet qui tenait fermée la porte de la cave de sa grand-mère. C'était une lourde porte. Alice n'était qu'une enfant et, malgré sa petite taille, elle savait qu'elle devrait se pencher pour passer sous le linteau de pierre taillée. "Attention à la tête !", s'entendit-telle penser tout haut. Elle prit son courage à deux mains et dû s'y reprendre à plusieurs fois, usant de forces qu'elle ne se connaissait pas pour parvenir à pousser l'épais panneau de bois. La porte grinça, craqua et un souffle humide accueillit Alice qui recula d'un pas. Ces yeux ne s'habituèrent pas immédiatement à l'obscurité mais lorsqu'elle parvint à distinguer ce qu'il y avait de l'autre côté, elle fut surprise de constater que seules quelques marches la conduisaient à une seconde porte plus massive encore en métal celle-ci et verrouillée par un froid volant de fer. Alice hésita, sentant l'humidité l'envahir et percevant la lumière derrière elle. Mais avant qu'elle ne se décide, un courant d'air fit claquer la porte de la cave et elle n'eut d'autre choix que de tourner le volant et de franchir ce nouveau seuil. Un long couloir l'attendait, baigné d'une lueur bleutée. Une légère odeur d'ammoniac incommodait Alice qui avançait malgré tout avec assurance. Au bout du couloir, trois portes s'offraient à elle. Une porte percée d'un cœur, une autre permettant de jeter un œil au travers d'un judas et une troisième ressemblant à s'y méprendre à une porte de coffre fort, encore fumante d'un hold-up récent. Alice plongea son œil dans le judas et se réveilla.
Atelier d’écriture, MJC de Portes-lès-Valence, Lundi 9 novembre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte à partir d'une liste de portes !
mercredi 28 octobre 2015
Ayers Rock
Douceur de l'abrasion rouge
Le souffle chaud caresse sans hâte
La Terre chante
Contemplée par le ciel
Je me dresse au milieu
Atelier d’écriture, Crest'Actif, Mercredi 28 octobre 2015
où j'avais proposé de rédiger un texte court, piochant dans une précédente production liée à une image, de préférence un lieu où l'on n'est jamais allé, mais sur lequel on écrirait comme si on y était !
lundi 12 octobre 2015
Portrait surréaliste
C'est un ciel breton ponctué de rires d'enfants. Il aspire à la vérité comme s'il voulait apprivoiser un fauteuil divin. Il chaloupe de vagues en dunes tel un poulpe tentaculaire transformé en machine à tout faire mais surtout la paix, crémeuse comme un câlin d'hiver et goûtue et parfumée comme un bord de mer.
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 12 octobre 2015
où j'avais proposé de rédiger un portrait surréaliste, piochant dans des catégories descriptives liées à un plat, un animal, un objet, une humeur, un rêve, un air.
Portrait métaphorique
Sa voix résonne tel un froissement d'air. Puis, une effluve puissante vous envahit. Enfin, une présence, la sensation d'être traqué par une bête affamée. Un torrent de sueur glisse sur votre échine et vous restez subjugué. Une forêt de troncs se faufile sur un soleil couchant. L'acrobate céleste est là. Il a la noblesse de la plénitude. Cette athlète surentrainé, fort comme un lutteur grec et souple comme un yogi, sort son arsenal de coutelier et bondit sur sa proie, prêt à dévorer la vie.
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 12 octobre 2015
où j'avais proposé de rédiger un portrait multipliant les images et comparaisons.
mardi 29 septembre 2015
Tu es l'unique
Tu t'inventes des frères et tu joues avec des sœurs que tu apprivoises. Tu t'imagines un avenir aux mille facettes. Tantôt pirate, cosmonaute, docteur, explorateur, tu changes d'identité au gré de tes humeurs, au fil des jours, d'heure en heure. Ton monde est posé délicatement sur les épaules de ton père et bien au chaud dans le cœur de ta mère. Tu trottines de l'un à l'autre. Ta petite enfance est déjà loin, elle a pris fin il y a cinq bonnes minutes et tu redoutes déjà de grandir et de mourir ! L'instant d'après, tu t'envoles dans une fusée pour aller vérifier qu'il y a bien d'autres êtres dans l'univers. Demain, tu résoudras l'énigme des trous noirs, aujourd'hui, tu demandes poliment si tu peux écouter une histoire de plus ce soir.
Portrait produit lors d'un atelier d'écriture animé par Monique Domergue, à la Médiathèque de Bourg les Valence, inspiré par Charles Juliet.
jeudi 25 juin 2015
Si un jour
si un jour
la vie
m'arrache à moi
je
reviendrai pour toi
souffler mes
mots doux aux feux épicés de nos forges
malaxer nos âmes
aux vibrations sourdes de nos gorges
sculpter mes
paroles dans ta chair
ma belle étrangère
si un jour
la vie m'enlise
en moi
je reviendrai
bondir en avant
attaché à
mes souvenirs décoller goéland
ancré dans
mes racines sous-marines
nos corps se
lieront encore
hauts piliers
incorruptibles et fiers même morts
si un jour
la vie m'égard
de moi
je reviendrai
rêver de toi
écouter ton joli
cœur palpiter dans le mien
imaginer des
mondes insensés et aériens
tes rires
chatouiller ma raison
respirer nos
passions
si un jour
l’amour te
quitte de moi
tu
t’envoleras
je ne
te retiendrai pas
tu peux
compter sur moi
tant que mes
ailes se déploieront je décollerai
j’atterrirai
là où mon plaisir sera partagé
Si un día
el amor te deja de mí
te irás volando
no te
retendré
puedes
contar conmigo
mientras mis alas se desplieguen
despegaré
aterrizaré
allí donde mi
placer será
compartido
Texte mis en voix avec la complicité de mon amie Elisabeth Dehlinger
sur une mélodie empruntée à Gainsbourg ("Verlaine")
lors de la soirée Slam-poésie du 25 juin 2015 au « Cause Toujours » de Valence,
sur une mélodie empruntée à Gainsbourg ("Verlaine")
lors de la soirée Slam-poésie du 25 juin 2015 au « Cause Toujours » de Valence,
mardi 16 juin 2015
Ode au peuple panthère
j'ai rencontré le peuple panthère
écouté ses murmures
chuchotements mammifères
frôlements sous les ramures
mémoire d'amour odeur de Terre
fleur de désir
j'ai respiré ton parfum
peuple panthère
mon âme frère
peuple panthère entraîne-moi dans ta danse lumineuse
colorée voltigeuse
je chante pour toi peuple panthère
des chants de feu des chants de fer
le peuple panthère m'a protégé
il était l'épi
j'étais le blé
je suis devenu vent
j'ai balayé les tâches de sa robe légère
peuple panthère
tes talents voyagent dans tout l'univers
demain pourrait ne pas exister
pour le peuple panthère
chaque instant partagé
est un cadeau de l'éternité
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 16 juin 2015
où j'avais proposé de rédiger le portrait d'un proche puis de piocher dans cette matière pour inventer un peuple imaginaire, inspiré pour la forme du poème de Edith Azam : "Le jour du jour c’était un rêve".
écouté ses murmures
chuchotements mammifères
frôlements sous les ramures
mémoire d'amour odeur de Terre
fleur de désir
j'ai respiré ton parfum
peuple panthère
mon âme frère
peuple panthère entraîne-moi dans ta danse lumineuse
colorée voltigeuse
je chante pour toi peuple panthère
des chants de feu des chants de fer
le peuple panthère m'a protégé
il était l'épi
j'étais le blé
je suis devenu vent
j'ai balayé les tâches de sa robe légère
peuple panthère
tes talents voyagent dans tout l'univers
demain pourrait ne pas exister
pour le peuple panthère
chaque instant partagé
est un cadeau de l'éternité
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 16 juin 2015
où j'avais proposé de rédiger le portrait d'un proche puis de piocher dans cette matière pour inventer un peuple imaginaire, inspiré pour la forme du poème de Edith Azam : "Le jour du jour c’était un rêve".
mardi 19 mai 2015
Refuge idéal
Sur les pentes de cette montagne il y a une forêt
Dans cette forêt il y a des hêtres des chênes des buis
Parmi les arbres aucun chemin
Au milieu des buis un tunnel
Au bout de ce tunnel un hêtre
Au pied de son tronc une corde et un grappin cachés sous des feuilles
En haut de ce tronc des branches solides
Parmi ces branches quelques planches
Une terrasse quatre cloison un toit légèrement incliné
Aux branches un hamac pour les beaux jours
Dans la cabane un matelas un oreiller une couette pour les nuits fraiches
Au sol une caisse en bois
Dans cette caisse du papier des stylos et un paquet de gâteaux
Au loin le ruisseau chantonne pour accompagner les oiseaux
Dans cette forêt il y a des hêtres des chênes des buis
Parmi les arbres aucun chemin
Au milieu des buis un tunnel
Au bout de ce tunnel un hêtre
Au pied de son tronc une corde et un grappin cachés sous des feuilles
En haut de ce tronc des branches solides
Parmi ces branches quelques planches
Une terrasse quatre cloison un toit légèrement incliné
Aux branches un hamac pour les beaux jours
Dans la cabane un matelas un oreiller une couette pour les nuits fraiches
Au sol une caisse en bois
Dans cette caisse du papier des stylos et un paquet de gâteaux
Au loin le ruisseau chantonne pour accompagner les oiseaux
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 18 mai 2015
où
j'avais proposé de rédiger une description d'un lieu imaginaire, refuge idéal.
mardi 31 mars 2015
Bonne réponse !
Quand l'Homme cessera-t-il enfin de faire l'enfant ?
Quand je te trouverai joli et que tu auras un cœur en or et que tu feras entrer le soleil dans ma maison.
Quand je te trouverai joli et que tu auras un cœur en or et que tu feras entrer le soleil dans ma maison.
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 30 mars 2015
où j'avais suivi la suggestion de Marie-Thérèse de rédiger, chacun pour soi, des questions et des réponses, sans connaitre à l'avance ce que les autres avaient produit. Puis, à tour de rôle, chacun a apporté une réponse à une question qui lui était posée, sans concertation préalable... avec parfois des résultats saisissants comme dans cette réponse offerte par Frédérique à une de mes questions !
dimanche 29 mars 2015
Se perdre
Se perdre dans l’attente
Errer dans cet espace infini et ténu
Ne plus savoir
Ne plus voir
Frontières aveugles
Peurs sourdes
Paralysies maladroites
Ecartelé entre désir et assouvissement
Jouir de cette frustration
Taire son nom
Ne plus rien dire
Ecouter
Attendre
Entrer dans ce tunnel sans fond
N’entrevoir aucune lueur
Se perdre
Noyé dans cette sombre incertitude
Aspiré en cercles concentriques
Pensée reflétée en écho
S’enivrer de tourbillons
Tourbillonner
Tourbillonner
Tourbillonner
Tourbillonner
Tourbillonner encore et encore
S’effondrer
Renoncer
Entendre le battement lointain
Pulsation vaine
Infrasonore
Ramper
Suivre le pouls
Pousser
Palper
Palpiter
Sans choix
Errer encore
Rampant
Se perdre encore
S’enliser dans la boue noire et nauséabonde
Renoncer
Plonger
Descendre
Ne jamais toucher le fond
Refroidir
A imploser
A implorer
Sursauter
Remonter
Faire surface
Reprendre souffle
Pousser son premier cri
Renaître
Ouvrir les yeux
Voir
Enfin
La lumière
Dans toute sa splendeur
Recevoir
Enfin
La lumière
Dans toute sa cruauté
S’épanouir en soi
Etre là
Eclore
Prêt à recommencer
Prêt à se perdre
Encore
A jouer avec les limbes
A brûler ses ailes
A retomber
Comme un fruit mûr
Texte déclamé lors de la soirée Slam-poésie du 27 mars 2015
au resto « Le mot à la bouche » de Valence,
et dont le thème était « questions existencielles » !
Errer dans cet espace infini et ténu
Ne plus savoir
Ne plus voir
Frontières aveugles
Peurs sourdes
Paralysies maladroites
Ecartelé entre désir et assouvissement
Jouir de cette frustration
Taire son nom
Ne plus rien dire
Ecouter
Attendre
Entrer dans ce tunnel sans fond
N’entrevoir aucune lueur
Se perdre
Noyé dans cette sombre incertitude
Aspiré en cercles concentriques
Pensée reflétée en écho
S’enivrer de tourbillons
Tourbillonner
Tourbillonner
Tourbillonner
Tourbillonner
Tourbillonner encore et encore
S’effondrer
Renoncer
Entendre le battement lointain
Pulsation vaine
Infrasonore
Ramper
Suivre le pouls
Pousser
Palper
Palpiter
Sans choix
Errer encore
Rampant
Se perdre encore
S’enliser dans la boue noire et nauséabonde
Renoncer
Plonger
Descendre
Ne jamais toucher le fond
Refroidir
A imploser
A implorer
Sursauter
Remonter
Faire surface
Reprendre souffle
Pousser son premier cri
Renaître
Ouvrir les yeux
Voir
Enfin
La lumière
Dans toute sa splendeur
Recevoir
Enfin
La lumière
Dans toute sa cruauté
S’épanouir en soi
Etre là
Eclore
Prêt à recommencer
Prêt à se perdre
Encore
A jouer avec les limbes
A brûler ses ailes
A retomber
Comme un fruit mûr
Texte déclamé lors de la soirée Slam-poésie du 27 mars 2015
au resto « Le mot à la bouche » de Valence,
et dont le thème était « questions existencielles » !
mardi 17 mars 2015
Springfrühlingbling
Soleil hésite à éclore
Pluie insiste encore
Amandiers sourient
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 16 mars 2015
où j'avais proposé de réaliser de courts textes autour du printemps, puis de ne conserver que l'essentiel, façon haïku.
Racines légères
Ancrez l’amour
Repars du bon pied
Pluie insiste encore
Amandiers sourient
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 16 mars 2015
où j'avais proposé de réaliser de courts textes autour du printemps, puis de ne conserver que l'essentiel, façon haïku.
Racines légères
Ancrez l’amour
Repars du bon pied
Petits peuples intérieurs #1
Ittugarde s'éveille pétillante. Le cœur chaud, courant vers le col, son regard salue les sommets. atteignant son but, elle élance ses bras dans une explosion de lumière et embrasse le soleil. Elle s'apaise enfin, rassurée.
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 16 mars 2015
où j'avais proposé de rédiger de courts textes autour d'une émotion, mise en scène dans un décor inspiré de cette humeur... tout un monde habité de petits peuples intérieurs !
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 16 mars 2015
où j'avais proposé de rédiger de courts textes autour d'une émotion, mise en scène dans un décor inspiré de cette humeur... tout un monde habité de petits peuples intérieurs !
samedi 28 février 2015
Je t'aime polyphonique
Pour découvrir ce texte, cliquez ici !
Texte partagé lors de la soirée "Slam-poésie" au restaurant "Le mot à la bouche" de Valence, Samedi 28 février 2015 et dont le thème était "L'amour". Après avoir expérimenté la "poésie participative" en décembre, j'ai proposé aux participants de tenter une aventure poétique polyphonique !
Merci encore à chacun d'avoir joué le jeu !!!
J'avais distribué à chacun des indications pour intervenir au moment opportun en déclamant quelques vers en même temps que je lisais le texte principal... une belle performance collective ! L'effet démultiplicateur attendu et l'amplification des intentions portées par le texte principal étaient au rendez-vous. Une expérience à renouveler...
Texte partagé lors de la soirée "Slam-poésie" au restaurant "Le mot à la bouche" de Valence, Samedi 28 février 2015 et dont le thème était "L'amour". Après avoir expérimenté la "poésie participative" en décembre, j'ai proposé aux participants de tenter une aventure poétique polyphonique !
Merci encore à chacun d'avoir joué le jeu !!!
J'avais distribué à chacun des indications pour intervenir au moment opportun en déclamant quelques vers en même temps que je lisais le texte principal... une belle performance collective ! L'effet démultiplicateur attendu et l'amplification des intentions portées par le texte principal étaient au rendez-vous. Une expérience à renouveler...
lundi 19 janvier 2015
Procrastination fallacieuse
Procrastination
Texte produit pour la soirée Slam-poésie du 17 janvier 2015
au resto « Le mot à la bouche » de Valence,
et dont le thème était « procrastination fallacieuse » !
Une lueur de défi brille dans
l’œil de ce mot étrange
Comment résister à la tentation
de répondre à cet appel
Tu ne repousseras pas jusqu’à la
veille de la soirée slam-poésie
Tu ne remettras pas à hier ce que
tu pourrais faire demain
Écrire sur ce thème est une
invitation à un voyage au bord du monde
J’irai bien me pencher là-bas
mais ne sachant pas ce que j’y trouverai je préfère m’abstenir pour le moment
Partez devant je vous rejoins
Écrire sur ce thème est une
incitation à la remise en question
Pas immédiatement non
Ma première pensée va à ma femme
Féministes ne criez pas elle le
reconnait elle-même
Elle a la procrastination dans la
peau
C’est comme une seconde nature
chez elle qui lui vaut régulièrement de se coucher à point d’heure pour
terminer un travail qu’elle aurait pu boucler bien plus tôt
Cette faiblesse est une cause de
stress et d’angoisse qui la laissent souvent dangereusement sonnée et
insatisfaite
Bref une belle source
d’engueulade
Un vrai tue l’amour
Mais je ne suis pas là pour
parler de ma femme
Mais bien de moi
Car dès que ce thème a commencé à
cheminer dans ma petite cervelle
L’idée saugrenue que moi aussi je
puisse avoir la capacité de procrastiner m’a traversé l’esprit
C’est devenu d’autant plus
évident que l’adjectif fallacieuse me laissait penser que ce léger défaut
d’organisation pouvait se manifester de façon perfide et sournoise
Voire à l’insu de mon plein gré
Bingo
J’ai tout de suite pensé à ce que je remets toujours à plus tard avec les meilleures excuses du monde
J’ai tout de suite pensé à ce que je remets toujours à plus tard avec les meilleures excuses du monde
Depuis j’ai découvert aussi avec horreur le
lien possible entre procrastination et perfectionnisme
Aïe
Vue mon incapacité à supporter de
livrer un texte avec la moindre coquille je me demande si je ne vais pas devoir
aller consulter
Mais on verra demain
En attendant j’ai dressé une
liste
Exhaustive évidemment
De tout ce que je repousse à plus
tard
Le mois prochain
L’année prochaine
A la saint Glin-glin
A une vie suivante
Voire à jamais
Dans l’ordre des priorités
Réduire ma consommation d’alcool
Ça c’est fait ou presque
Arrêter de fumer
Des fois oui
Cesser de tout prendre pour moi
Je m’améliore mais je vois qu’il
y a encore beaucoup de susceptibilité en ce bas monde
Tenter l’expérience de l’ici et
maintenant
Quel bonheur lorsque j’y parviens
Me rapprocher de moi et des
autres
Le chemin est long mais la voie
est agréable à emprunter
Jouer du piano
Et pourquoi pas de la guitare de
la harpe ou danser le flamenco pendant que t’y es
Ha oui j’allais presque oublier
Une des premières images qui
m’est venue en pensant à ce thème c’est l’accueil d’un sans papier ou d’un sans
abri chez moi
Jamais fait alors que j’y pense
depuis des années
Et si je participais à un cercle
de silence au moins
Ça changerait quoi
Il y a aussi les copains du jura
qui luttent contre l’exploitation des gaz de schistes sans moi
Qu’est-ce que j’attends pour
rejoindre les groupes ardéchois
Et puis et puis et puis
Et puis après avoir été paralysé par
la tragédie qui a touché Charlie Hebdo et les autres tueries qui
ont suivies et qui nous ont tous laissés abasourdis
Je me suis dit
Tiens il semblerait que la
procrastination puisse être oubliée parfois
Impressionné par l’élan de
rassemblement qui s’est manifesté les jours suivants
La tragédie m’a rappelé combien
je souffre à chaque annonce des horreurs qui parcourent chaque jour la Terre et
pour lesquelles je ne prends jamais le temps d’aller défiler
Alors j’ai pensé à la liberté
d’expression et la liberté tout court
Et je me suis dit que ce sont des
valeurs auxquelles je tiens autant que le partage et le respect
Alors qu’est-ce que j’attends
pour aller les défendre
Est-ce que j’irai demain aider
les enseignants à débattre de ces horreurs avec leurs élèves
Les aider à éviter les discours
opportunistes les récupérations les amalgames
Est-ce que j’irai demain
rencontrer mes frères juifs ou musulmans près de leurs lieux de cultes pour
leur dire combien je les aime et qu’ils n’ont rien à justifier et qu’ils ne
sont en rien responsables et qu’ils ne méritent pas les saloperies inscrites sur leurs murs
Est-ce que j’irai demain dire aux
puissants de ce monde que ce sont eux que je tiens pour vrais responsables
Par le maintien des rapports de
pouvoir et de corruption qui nuisent à l’épanouissement de tant de peuples
voire les anéantissent sans vergogne
Est-ce que j’irai demain moi-même
affirmer que je contribue à ce système inégalitaire malgré mes petits réflexes
de bobo bien organisé bien obéissant toujours prêt à brandir mes choix de
consommation comme des actes militants
Non surement
Demain je me lèverai comme les
autres jours
Oubliés les soucis
Je me remettrai à travailler
comme avant
Persuadé que mon perfectionnisme
n’est pas une façon de fuir
Mais peut-être que je garderai un
objectif en tête malgré tout
Celui de toujours agir avec paix
et amour
Peut-être alors je ne remettrai
pas à plus tard finalement ma recherche d’une nouvelle organisation personnelle
Peut-être alors je continuerai à
accepter le changement
Peut-être alors je laisserai mon
égo à sa place
Peut-être alors je serai enfin plus
disponible pour aider ceux qui en ont besoin
Et peut-être alors je passerai un
peu plus à l’action
Peut-être alors je ne me
laisserai plus bec clouer par des discours idiots ou des paroles irréfléchies
Peut-être alors irai-je encore
plus à la rencontre des autres
Peut-être alors encouragerai-je
le partage et le faire ensemble
Peut-être alors le monde ira
mieux
Alors j’irai me pencher tout au
bord du monde pour contempler le résultat
Alors je pourrai peut-être
reprendre une vie confortable et tranquille
Mais pour le moment il y a du
pain sur la planche et je crois qu’il va falloir me retrousser les
manches
Allez au boulot
Texte produit pour la soirée Slam-poésie du 17 janvier 2015
au resto « Le mot à la bouche » de Valence,
et dont le thème était « procrastination fallacieuse » !
mardi 13 janvier 2015
Portrait
Celui qui brille par son sourire et son esprit
Celui que j'aime comme mon frère, mon père, comme tous les êtres de la Terre
Celui qui pleure, celui qui rit
Celui qui demande pourquoi
Celui qui voudrait tout savoir
Celui qui dit c'est pas juste
Celui qui a toute la vie devant lui et qui trouve ça un peu long
Celui qui veut encore une histoire, encore un bisou et qui a soif alors qu'il devrait déjà être endormi
Celui qui en sait certainement plus que moi sur la vie mais que je ne sais pas écouter et à qui je répète "tu m'écoutes oui ?!"
Celui qui aime sans compter et à qui je dois quand même apprendre à partager
Celui que j'aime comme mon frère, mon père, comme tous les êtres de la Terre
Celui qui pleure, celui qui rit
Celui qui demande pourquoi
Celui qui voudrait tout savoir
Celui qui dit c'est pas juste
Celui qui a toute la vie devant lui et qui trouve ça un peu long
Celui qui veut encore une histoire, encore un bisou et qui a soif alors qu'il devrait déjà être endormi
Celui qui en sait certainement plus que moi sur la vie mais que je ne sais pas écouter et à qui je répète "tu m'écoutes oui ?!"
Celui qui aime sans compter et à qui je dois quand même apprendre à partager
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 12 janvier 2015
où j'avais proposé de réaliser de courts portraits de proches, introduits par "celui qui / celle qui" au début de chaque vers.7 derniers jours écoulés
Lundi
Allez, au boulot ! Je serais bien resté au lit pour me reposer de ces deux semaines bien remplies... Tant pis !
Mardi
Chouette un nouveau projet !
Mercredi
Coup de poing dans le ventre
Douche glacée
Je viens de perdre une partie de moi-même
Jeudi
L'affluence de messages de soutien m'apporte le réconfort dont j'ai bien besoin
Vendredi
Amour et paix le matin
Fraternité le midi
Cauchemar en fin d'après-midi
Samedi
Quel bonheur de partager une tajine aux olives et aux citrons avec des amis !
Dimanche
Existe-t-il plus belle chose au monde que les éclats de rire d'un enfant emportés par le vent ?
Allez, au boulot ! Je serais bien resté au lit pour me reposer de ces deux semaines bien remplies... Tant pis !
Mardi
Chouette un nouveau projet !
Mercredi
Coup de poing dans le ventre
Douche glacée
Je viens de perdre une partie de moi-même
Jeudi
L'affluence de messages de soutien m'apporte le réconfort dont j'ai bien besoin
Vendredi
Amour et paix le matin
Fraternité le midi
Cauchemar en fin d'après-midi
Samedi
Quel bonheur de partager une tajine aux olives et aux citrons avec des amis !
Dimanche
Existe-t-il plus belle chose au monde que les éclats de rire d'un enfant emportés par le vent ?
Atelier d’écriture, MJC de Portes les Valence, Lundi 12 janvier 2015
où j'avais proposé de réaliser un court agenda de souvenirs récents, petits et grands évènements...
dimanche 11 janvier 2015
Alternative à La Marseillaise
Et si on chantait autre chose que La Marseillaise ?
Un hymne au rêve et à l'amour pour remplacer un hymne guerrier...
La quête de Brel par exemple me conviendrait mieux !
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile
En son et en image sur https://www.youtube.com/watch?v=U2kn0Q3UHOc
Un hymne au rêve et à l'amour pour remplacer un hymne guerrier...
La quête de Brel par exemple me conviendrait mieux !
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile
En son et en image sur https://www.youtube.com/watch?v=U2kn0Q3UHOc
jeudi 8 janvier 2015
Hommage
En réaction à la tragédie que nous avons vécue hier et qui nous laisse tous abasourdis, le poème de Paul Eluard est largement diffusé. Afin de soutenir le message de Charlie et de tous ceux qui œuvrent dans ce sens je reproduis à mon tour ici ce magnifique texte.
Restons unis, gardons confiance, espoir et ne lâchons rien !
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit
Restons unis, gardons confiance, espoir et ne lâchons rien !
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard, Au rendez-vous allemand, 1945, Les Editions de Minuit
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