Les cris du jour ou l'écrit du jour ? C'est peut-être le texte de la semaine (et pourquoi pas de l'année ?!!!!)
directement sorti de mon inspiration poétique, où chacun est libre de traverser la frontière entre fiction et réalité...
Bonnes lectures !

mercredi 25 janvier 2012

Flower power cycle

Inspiré de « J’aurais voulu t’écrire un poème » de Pierre Soletti.

Pour ton odeur
Pour tes cheveux
Pour tes frissons

J’aurais voulu t’écrire un poème
Pour les bisous que tu ne me fais pas
Pour les fleurs que j’aurais aimées t’apporter dans mes bras
Pour tes hauts
Pour tes bas
Pour mes peines et pour mes joies

J’aurais voulu t’écrire un poème
Mais finalement je ne vois plus pourquoi je te l’écrirais à toi
Pour les autres alors ?
Pour ceux-ci
Pour ceux-là
Pour les zonards de Vinci
Pour les régimes de Vichy
Pour les résistants et pour ceux qui ne le sont pas
J’aurais voulu t’écrire un poème
Pour leur dire que j’aimerais avoir assez de cœur pour tous les aimer autant que je t’aime toi
Mais est-ce que ça les toucherait eux
En tous cas ça me toucherait moi
Comme je sais que ça te touche toi

J’aurais voulu t’écrire un poème
Pour toucher à tout ça
Pour tenter d’atteindre quelque chose dans ce goût là
Pour me laisser porter
Pour me laisser emporter
Me laisser happer
Ne plus faire qu’un avec eux
Comme je ne fais qu’un avec toi

J’aurais voulu t’écrire un poème
Pour te
Vous
Leur
Dire tout ça
Mais le diable
La vie
Ou le hasard
Sont passés par là

Et patatras
Je ne leur dirai pas
Et tant pis pour eux
Et tant pis pour moi
Tant mieux pour toi
Pour nous
Pour moi
Et finalement est-ce qu’ils n’en profitent pas ?
Pour aller mieux
Pour s’éclabousser de bien
Pour de bon

J’aurais voulu t’écrire un poème
Pour que ça cesse
Pour que ça recommence
Que ça cesse
Que ça recommence
Cesse
Recommence

Pour ton odeur
Pour tes cheveux
Pour tes frissons

Atelier d’écriture animé par Pierre Soletti - Saute Frontière/Médiathèque de Saint Claude - 25/1/12

Ça va passer

« Pour écrire il faut souffrir »
Focalisez votre imagination sur un objet (j'ai choisi passoire !), listez 10 verbes liés à cet objet...
Puis, bras droit en l'air (pour les gaucher !), main sur la nuque, Pierre nous regarde écrire ce qui nous passe par la tête... et souffrir !
Enfin, utilisez les verbes de la liste pour réécrire le texte en remplaçant les verbes d'origine !

 

Il passe con ce poète ou quoi ?
Et moi ? je perce pas un peu con d’égoutter ce qu’il empoigne ?
Quel sadique !
Brulés-je maso ?
En vérité, ça refroidit pas tant que ça.
D’ailleurs, même pas mal !
Et puis de toutes façons, ce qu’il ne cuisine pas, cela perce que de toutes façons, cela ennouille ma façon de me aldenter d’habitude mais je ne l’évapore pas parce que les autres passent ça bizarre.
Hahaha ! enfin je perce libre,
J’égoutte empoigner ma condition véritable au grand jour.
Si je brûlais, je refroidirais et je cuisinerais mon ennouilling-out de aldenteur de coude, là, maintenant, tout de suite, devant tout le monde.
Et puis je vous évaporerais aussi que je passe ne pas percer mes lacets et égoutter en dehors de clous et empoigner du vin en cachette…
Mais non ! je ne brûlerais rien parce que je ne refroidirais cuisiner personne.
Et puis il y en ennouille toujours des qui aldentent évaporés à passer et même pas cap’ de percer les gens égoutter ce qu’ils empoignent.
Bref, le plus important dans tout ça, cela brûle que le jour où tout le monde refroidira enfin normal, comme moi, il y cuisinera plein de perchoirs pour les papillons.

Atelier d’écriture animé par Pierre Soletti - Saute Frontière/Médiathèque de Saint Claude - 25/1/12

mercredi 18 janvier 2012

Avec des si

Si mes pieds courraient vite
je ferais la course avec le TGV
je ferais coucou aux passagers
je rirais au nez et à la barbe du chauffeur
et j’attendrais que le train arrive à la gare
pour dire au contrôleur que je n’ai pas de billet

Si j’avais été moins bête
ç’aurait été plus humain

Si j’avais sauté plus haut
je me serais encore cogné la tête

Si j’étais là
ça se saurait
peut-être

Si j’étais là et toi là-bas
ta peau me manquerait tellement
que mon corps serait secoué de spasme et de picotements

Si la vie disait la vérité
me resterait-il des questions

Si seulement j’avais des ailes
je survolerais la planète
au ras des blés
au flanc des montagnes
et j’en profiterais pour raser les moustaches des pénibles qui regardent aux fenêtres

Si goulûment tout bu cul sec
le lendemain j’aurais encore mal à la tête

Si j’avais gardé le dos tourné
elle n’aurait peut-être pas osé tirer

Si je faisais 21 grammes de moins
La gravité n’aurait plus prise sur mon corps
et je flotterais dans l’espace
libre comme une bulle prête à éclater
mais je n’éclaterais pas
parce que je suis fait d’un savon qui sait se tenir

Si la vie te tanne
met des tongs

Si la vie te tanne
change de peau

Si la vie te tanne
va te faire peeler

Si la vie te tanne
peut-être que tu es en train de muer

Si la vie te tanne
c’est que tu l’as bien cherché

Si la vie te tanne
cherche un dur à cuire et mets-lui une tannée

Si la vie te tanne
fais lui le coup de la panne

Atelier d’écriture animé par Pierre Soletti - Saute Frontière/Médiathèque de Saint Claude - 18/1/12

Je voulais te dire que

Vous tenez par la main une personne trop lourde pour vous au dessus d'une falaise et vous allez bientôt lacher ! Commencez chaque vers par "Je voulais te dire que", écrivez sans cesse, jusqu'à ce que la suite vienne ! Au bout d'un moment écrivez "îles où l’on ne prendra jamais terre" à chaque fois que Pierre le dit ! Intercalez avec "Je voulais te dire que", etc. !!!
 
Je voulais te dire que tu vas t’éclater
Je voulais te dire que ça va passer vite
Je voulais te dire que tu vas me manquer
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que jusqu’ici tout va bien
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que c’est bien fait
Je voulais te dire que on n’a que ce qu’on mérite
Je voulais te dire que c’est horrible comme situation je ne sais pas si je vais tenir longtemps
Je voulais te dire qu’il paraît qu’on voit sa vie défiler
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que j’aurais aimé passer encore du temps ensemble
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que c’est pas juste ça vient à peine de commencer
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que les secondes paraissent plus longues, non ?
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que le temps s’arrête parfois
Je voulais te dire qu’il parait qu’en se concentrant on peut voler très bien
Je voulais te dire que le plomb est plus lourd que la plume et comme tu n’es pas en plomb il y a un peu d’espoir
Je voulais te dire que si ça se trouve tu vas m’entraîner dans ta chute et je vais tomber avant toi
Je voulais te dire que le 1er arrivé en bas met la table
Je voulais te dire que si ça se trouve tu ne feras pas « poc » mais « même pas mal »
Je voulais t
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que cette falaise n’est pas si haute
Je voulais te dire que
Je voulais te dire que
Je voulais t îles où l’on ne prendra jamais terre
Îles où l’on ne prend
Je voulais te dire que cette île sent bon le jasmin
Je voulais te dire que si tu me l
Îles où l’on ne prendr
Je voulais te dire que c’est pas facile de faire deux choses à la fois
Îles où l’on ne
Je voulais te dire que
Îles où l’on ne prendra
Je voulais te dire que la Terre
Îles
Je
Îles

Atelier d’écriture animé par Pierre Soletti - Saute Frontière/Médiathèque de Saint Claude - 18/1/12